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ATIDE : L’ISIE n’a pas le droit de restreindre la liberté d’expression

Pour le président de l'Association tunisienne pour l’intégrité et la démocratie des élections (ATIDE), Bassem Maâter, les poursuites pénales qui seraient engagées à l'encontre des personnes qui appellent au boycott du référendum du 25 juillet, sont extrêmement "graves".

Dans une déclaration, mercredi à la TAP, Maâter a souligné que l'Instance des élections n'a pas le droit de restreindre la liberté d'expression des associations et des partis politiques concernés par le processus électoral.

Le vice-président de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Maher Jedidi, avait déclaré, hier mardi, que les parties qui appellent au boycott du référendum ne sont pas concernées par la campagne référendaire.

Il a affirmé que leurs actions, durant la campagne du référendum, seront considérées comme des crimes de droit commun. "Ils pourraient faire face à des poursuites pénales", a-t-il averti.

Par ailleurs, Bassem Maâter a estimé que les délais de dépôt et d'examen des demandes de participation au référendum, sont "très serrés", ce qui pourrait, selon lui, porter atteinte à l'intégrité et à la transparence.

Il a, également, fait remarquer que l'ISIE n'a pas fixé, dans le calendrier, des délais pour déposer les recours contre les décisions de rejet des demandes de participation à cette échéance électorale.

Le conseil de l'ISIE avait adopté, lundi dernier, à l'unanimité de ses membres, la décision réglementaire relative aux conditions et aux procédures de participation au référendum.

Selon cette décision, les personnes qui souhaitent participer à la campagne du référendum, peuvent déposer, du 21 au 27 juin courant, au siège central de l'ISIE, leurs demandes d'accréditation.

(TAP)